FONTAINE DE LA TOUR MALAKOFF
QUOI: FONTAINE DE LA TOUR MALAKOFF / Fontaine commémorative de 1856 victoire de Malakoff / Fontaine "commémorative du traité de Paris" (fin de la guerre de Crimée)
QUI: Auteur: un particulier (?)...
OÙ: 197 rue du Tondu.
QUAND: vers 1860...
COMMENT:
> NATURE/CONSTRUCTION: En pierre.
> ÉTAT: Toujours existante, mais non accessible: sur domaine privé.
COMBIEN: 1 exemplaire.
POURQUOI: Célébrer la victoire de Malakoff...
CONTEXTE
Cette fontaine fut construite, vers 1860, afin de:
> "commémorer de la victoire de Malakoff" : selon la description de la DRAC.
> "célébrer le traité de Paris qui mit un terme à la guerre de Crimée" : selon la description de la fiche Merimee du site des Monuments Historiques (Note: sans doute un raccourci un peu rapide...).
DESCRIPTION
Elle se distingue par le soin apporté à sa réalisation et son décor sculpté, son style néo-classique qui s'inspire de thèmes guerriers...
On peut observer sa forme en quart de cercle finissant par deux faces en angle droit...Elle est surmontée de créneaux avec un toit plat muni d'une sorte de "trappe" rectangulaire... Elle présente vraisemblablement une niche avec une vasque sur sa façade en arc de cercle...Sur ses deux faces droites, on peut distinguer sur chacune en partie basse une sorte de motif en forme niche (ou de porte avec une partie haute arrondie?) et en partie haute quatre petites ouvertures/meurtrières(?)...
Sa forme est très certainement un rappel symbolique de la "Tour MALAKOFF" qui était une défense de la ville de Sébastopol en Crimée. (Elle fut érigée au sommet d’une colline face aux remparts pour défendre la ville contre une éventuelle attaque des Anglais et des Français nouvellement alliés, au début des années 1850. On lui donna le nom d’un ancien capitaine russe dont le souvenir restait attaché au lieu, Vladimir I. Malakhov. C'était une simple tour en pierre dont la construction avait été financée par les marchands de la ville. De forme circulaire avec l'arrière en queue d'aronde, la tour avait un diamètre d'une quinzaine de mètres et était haute d'environ neuf mètres avec des murs d'une épaisseur allant de 90 à 150 centimètres. Elle comptait deux étages dotés d'une cinquantaine d'embrasures et une terrasse sur le toit où étaient déployés cinq canons de 18 livres. Le 8 septembre 1855, lors de la bataille de Malakoff, la tour Malakoff tombe aux mains des Français, dirigés par le maréchal Patrice de Mac-Mahon, devenu célèbre notamment pour cette victoire au cours de laquelle il prononça son fameux « J’y suis ! J’y reste ! », entraînant la chute de la ville. Sa prise par les zouaves de l’armée française, entraina la chute de Sébastopol le 8 septembre 1855 aux mains des alliés et marqua la fin de la Guerre de Crimée. )
Cet ouvrage est un témoignage rare de construction par un particulier, dédié à ce conflit éloigné de l'Empire qui fut particulièrement meurtrier.
> inscription aux Monument Historiques par arrêté du 13 juin 2013.
M'ENFIN !?
ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES
"TONDU" ... ET TOUT BRONZÉ, ON EST BIEN, ON EST BEAU, QUAND REVIENT L’ÉTÉ... 😊
Le nom du "Tondu" provient sans doute de l'existence d'une prairie fauchée régulièrement. Au XVIIIe siècle, les seigneurs de Haut-Brion affermaient le « pré du Tondu ». Le Tondu, prairie au bord du Peugue, s'est développé comme village de vignerons à la limite du mouvement pendulaire des ouvriers agricoles venant de Bordeaux. En 1820, le bourg du Tondu est formé de 67 chefs de famille (13 vignerons, 2 charpentiers, 1 aubergiste, etc.) aux nombreux enfants, formant une population de 234 habitants...
SACRÉ ZOUAVE... 😊
La Bataille de Malakoff, opposa pendant la Guerre de Crimée, les armées françaises et russes le 7 septembre 1855 et fait partie des batailles ayant eu lieu dans le cadre du Siège de Sébastopol. Elle se termina par une victoire française (la France est alors alliée au Royaume-Uni) sous les ordres du Général MacMahon et par la mort de tous les amiraux russes : Pavel Nakhimov, Vladimir Istomin, et Vladimir Kornilov. Le zouave français Eugène Libaut parvint à hisser le drapeau français en haut de la forteresse russe. (Note: Le Zouave du pont de l'Alma à Paris, est une statue en pierre de Georges Diebolt datant de 1856, l'une des quatre sculptures représentant les troupes ayant participé à la guerre de Crimée, initialement fixées sur les piles de l'ancien pont de l'Alma à Paris, et la seule qui subsiste aujourd'hui à cet emplacement.)
Cette victoire alliée allait assurer la chute de Sébastopol, quelques jours plus tard, après ce qui fut un des sièges les plus mémorables du XIXe, et permettre la victoire Alliée (Royaume-Uni, France, l’Empire Ottoman (à un degré moindre), et le Piémont-Sardaigne).
En France, mis à part lors de la Bataille de Magenta (lors de la Campagne d’Italie), seul l’empereur Napoléon III pouvait acquérir des titres suite à une victoire, mais cette distinction fut octroyée au maréchal Pélissier. Cette victoire de Malakoff fut célébrée en France par la construction de « tours Malakoff » dans tout le pays. Une commune des Hauts-de-Seine, Malakoff fut nommée en l’honneur de la victoire. Aujourd’hui encore, à Malakhov Kurgan lieu de la bataille, une flamme brûle en permanence, pour commémorer le Siège de Sébastopol (1942)
PLUS VRAIE QUE VRAIE 😊
La tour défensive de Malakoff est l'une des rares structures d'ingénierie militaire du milieu du XIXe siècle qui ait survécu jusqu'à nos jours. Au tout début de la guerre de Crimée, il avait été décidé de construire un donjon - une tour en pierre à plusieurs étages avec des créneaux et une sortie secrète menant aux champs. Les fonds pour sa construction ont été donnés par les citoyens de Sébastopol, ainsi que par les marins de la flotte de la mer Noire. Une tour semi-ovale (dont le rayon est de 23 pieds) a été construite en calcaire d'Inkerman. Sa hauteur était de près de 28 pieds, les murs inférieurs étaient de 60 pouces d'épaisseur, les murs supérieurs, de près de 35 pouces d'épaisseur. La tour a la forme d'un fer à cheval - ses deux étages sont couronnés par une frise horizontale. Sous les ouvertures en frise des deux étages, il y a de nombreuses meurtrières...
Le 5 octobre 1854, les troupes alliées anglo-françaises commencèrent le premier bombardement de Sébastopol. Des boulets de canon anglais détruisirent l'étage supérieur de la tour. Son étage inférieur a survécu et a servi d'abri aux soldats jusqu'à la fin du siège. Il a également servi de centre de commandement au contre-amiral Vladimir Istomin, qui commandait la quatrième section de la ligne de défense, qui comprenait le Malakoff. Il y avait aussi une poudrière, une église et un poste de secours.
Pour commémorer le 100e anniversaire de la défense de Sébastopol de 1854-1855, l'architecte Iouri Belkovitch a conçu le projet de restauration de la Tour. Des plaques commémoratives en marbre blanc sont installées sur la Tour avec la liste de tous les régiments et troupes qui ont combattu à Malakoff (projet de l'architecte Adolf Scheffer).
PARIS, PARIS, ON T'.... ADULE !!! 😊 (avouez, on a failli "déraper"...)
La ville de Malakoff tient son nom de la tour défensive de Sébastopol. Cette commune proche de Paris est née en 1883 de sa séparation de la commune de Vanves. Malakoff fait partie des plus récentes communes du département des Hauts-de-Seine. Ce qui explique en partie son nom pas très francilien. À proximité de Paris, le quartier qui constituera la commune de Malakoff en 1883 est né des opérations immobilières d’un promoteur parisien, Alexandre Chauvelot. Rôtisseur à Paris rue Dauphine, il amasse un joli pécule qu’il utilise pour acheter des terrains à bas prix afin de les revendre à des ouvriers. D’abord à Paris, où se constituera le quartier de Plaisance, puis à Vanves où Chauvelot fait naître le lotissement de la Nouvelle Californie, sur les terrains d’anciennes carrières.
À la fin des années 1850, pour célébrer les victoires de la Guerre de Crimée, Chauvelot crée un parc au cœur du lotissement, reconstituant les lieux des batailles de Crimée. Il y fait dresser une reconstitution de la tour Malakoff de Sébastopol.
En 1850, afin de protéger la forteresse de Sébastopol en Crimée (Ukraine), le tsar de Russie avait fait ériger une tour défensive d’une dizaine de mètres, qui avait pris le nom de tour Malakhov, du nom de Vladimir Malakhov, un capitaine dont le souvenir était attaché au lieu.
La tour Malakoff du parc d’Alexandre Chauvelot donnera bientôt son nom au quartier. Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, décision est prise par les autorités de détruire la reconstitution de la tour, utilisée comme point de mire par les canons prussiens qui bombardent Paris et ses abords. Une plaque rappelle aujourd’hui son emplacement (15 rue de la Tour). La commune de Malakoff est officiellement née le 8 novembre 1883, de sa séparation de la commune de Vanves. Le quartier qui fit sécession garda son nom de Malakoff.
POMPE A BRAS DANS LE MÊME JARDIN
- Sources:
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> Création de la page & publication: 7 Décembre 2019. Posté le même jour sous pseudo "Djé Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post