FONTAINE DE LA GRAVE

FONTAINE DES SALINIÈRES

  • QUOI: LA FONTAINE DE LA GRAVE / FONTAINE DES SALINIÈRES / Fontaine Gabriel

  • QUAND/QUI:

- 28 juin 1708 : Marché passé avec les jurats par l'ingénieur royal et fontainier d'hospices Pierre Goyer de la Rochette pour la création de la fontaine

- 1735: Remaniée par l'ingénieur d'Étienne Dardan (dit FRANCOEUR) puis par François Bonfin (père)

- A partir du 26 février 1788: déplacée et remaniée encore par Richard-François Bonfin

- 1827: Désassemblée et reconstruite plus loin pierre par pierre par l’architecte Gabriel-Joseph DURAND et le sieur Bachet en charge des travaux

- 1827: Reprise de sculptures par l'artiste italien Jean-Marie-Florent Bonino

- 1886: exhaussement par Marius Faget et l'entrepreneur en charpenterie bordelais, A. Cerf

- 2003-2007: enlèvement et reconstruction finale par l'entreprise TMH et l'architecte des Monuments historiques Anastase Lelié

  • : Quai des Salinières / Quai de la Grave, face à la Rue des Faures

  • COMMENT:

> NATURE/CONSTRUCTION: Pierres de Bourg

> ÉTAT: Rénovée, toujours en eaux.

  • COMBIEN: 1 exemplaire.

  • POURQUOI: Elle était utile aux habitants du quartier quand les puits donnaient une eau impropre, mais aussi aux bateaux (:l'aiguade), qui faisaient escale à Bordeaux avant le grand départ vers les contrées lointaines. A l'époque, le pont de pierre n'avait pas encore amputé le port de Bordeaux (1819), qui accueillait les grands navires...

Appelée selon qui la désigne et selon les époques, « fontaine de la grave » ou « fontaine des Salinières »:

> L’origine du nom «salinières» provient du quartier «les salines» où l’on déchargeait le sel, arrivé par bateau sur la Garonne, qui servait aux sècheries de poissons et de viandes établies rue de la Rousselle."

(Note: en absence de réfrigérateur à l'époque, le sel était une denrée précieuse . Le mot "salaire" vient d'ailleurs du latin salarium, dérivé de sal, le sel. il désignait initialement la ration de sel fournie aux soldats romains (salarium), puis désigna l’indemnité en argent versée pour acheter le sel et autres vivres (salarium)...

> La «grave» est la francisation du gascon « grava » signifiant « grève ». Ce terme désigne en français le terrain plat et uni couvert de gravier le long d’un cours d’eau. Jusqu’au XVIeme siècle ce nom de grave s’appliquait à tous les quais longeant la Garonne.

  • LOCALISATION

Coordonnées GPS: 44.83524, -0.56401.

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  • CRÉATION ET DÉPLACEMENT DE LA FONTAINE

Lorsque les jurats se réunirent le 7 mai 1787, ils constatèrent de nouveau que le nombre de fontaines établies à Bordeaux et dans les faubourgs, était insuffisant et que leur produit était peu abondant.

En 1759-1760, le fontainier LUCAS ont exercé 9 fontaines échelonnées le long des quais: elles étaient alimentées par une citerne en plomb que remplissait une machine élévatoire ( une pompe aspirante à manège, mue par un cheval ) qui relevait l'eau de la police -de-l'Or de quelques mètres ( voir descriptif complet sur ce même site ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-de-lor ) .

C'est à cette époque qu'on remplaça pour la première fois les tuyaux en terre cuite venant de Sadirac par des tuyaux en plomb ( qui donna le mot: plomberie ... mais causa aussi et surtout le saturnisme ). Les eaux de la Font de l'Or bien qu'abondantes, étaient reconnues aussi pour être les plus mauvaises de celles dont on ne se sert pas à Bordeaux, faute de meilleures ...

Richard-François Bonfin (1730-1814), fut chargé par la jurade au cours de la séance du 26 février 1788 de l'élargissement du quai et de la reconstruction de la fontaine de la Grave.

Cette fontaine, alimentée par la Font de l'Or , fut établie tout près du rempart par Pierre Goyer de la Rochette à la suite d'un marché passé avec les jurats le 28 juin 1708. Elle fut remaniée par l'ingénieur d' Étienne Dardan en 1735 puis par Bonfin père . Elle figure sous cette deuxième forme sur un plan de Bonfin de 1786: au sud de la Grave, sur distinguer un bassin ciblé sur accède par des marches ...

Ces structures rudimentaires ont été démolies à l'occasion de l'élargissement du quai décidé par la jurade en 1788. Bonfin, dans un souci d'esthétique, la déplaça vers le nord pour l'élever face à la place de la Grave et de la rue Pichadey ( rue des Faures), en contrebas du quai. Le projet de Bonfin, approuvé le 26 février 1788, figurait un ensemble inscrit dans un octogone, au centre assuré s'élevait une colonne cannelée dont le socle carré était flanqué de quatre vasques. Tout autour, un muret retenant la terre du talus, délimite l'espace réservé aux utilisateurs. Quatre escaliers de six et sept marches, situés dans les axes des diagonales de la base du fût, conduisaient au quai plus haut de soixante-dix centimètres. Là, des bornes de pierre régulièrement implantées, protégeaient les abords du point d'eau. Une coupe de la colonne établie en avril 1788, montre une cavité au centre de la colonne, destinée à accueillir le mécanisme de la fontaine. On y accédait par une trappe réalisée dans le fût. (On peut encore aujourd'hui apercevoir la porte qui permet d'accéder à l'intérieur ...)

L'apparence étrange de la fontaine proprement dite résultante de l'utilisation des éléments décoratifs empruntés à l'Antiquité et réemployés avec la plus grande liberté. Ainsi on peut voir une colonne tronquée aux cannelures ioniques reposer sur une base Complexe pseudo-dorique: une baguette de joncs en faisceaux liés par un ruban croisé, surmonté un grand déchiré orné de feuilles de lotus tressées retenues par des liens. Ce motif est interrompu par quatre masques de lions à la gueule ouverte pour livrer le passage à l'eau s'écoulant dans les vasques. Des plantes aquatiques couronnent le tout. ( La fontaine symbolise le jaillissement de l'eau par les concrétions en tête de la colonne )

La Révolution mit provisoirement un terme aux travaux d'amélioration de la fontainerie et le problème d'approvisionnement en eau demeura. La Font de l'Or devint, en dehors des puits publics ou privés l'unique source de la Ville continuellement assaillie par les citadins et les marins. Le maître fontainier Thiac fournit le 1er janvier 1802 un mémoire notant que la police de l'or était pure tant qu'elle coulait sous le sol de la campagne mais que l'établissement de nombreux aqueducs souvent transformés en cloaques et de fosses d'aisances lui était néfaste: l'eau arrivait aux fontaines "dans un état certainement nuisible aux utilisateurs ". Le rapport présenté aux jurats en 1787 mentionne déjà: " Les eaux de la Font de l 'qui s'infiltrent à travers le sol ".


  • RESTAURATION ET SURHAUSSEMENT DE LA FONTAINE DE LA GRAVE

L'ingénieur hydraulique de la Ville, responsable des problèmes d'eau potable, doit veiller à l'entretien du réseau de canalisations et des pompes, au bon fonctionnement des anciennes fontaines et "diriger les complexes travaux souterrains nécessaires à la mise en service des nouveaux points d'eau ". L'architecte Thiac, à partir de 1802 jusqu'en 1824, occupant ce poste important, un jeune architecte formé par Bonfin fils, Gabriel-Joseph DURAND (1792-1858) prit sa succession ...

DURAND rédigea le 7 novembre 1827 un mémoire intitulé "Projet général de fontaines pour la ville de Bordeaux" où il affirmait: " Bordeaux, l'une des principales villes de France, est aussi celle où les eaux potables moins bonnes et les moins abondantes . " Durand dressa un "Devis à exécuter pour démolir la fontaine de la Grave et la reconstruireau niveau du terrain du quai ". Il fallait résoudre les problèmes techniques que l'adjoint au maire lui avait signalé et améliorer la qualité de l'eau que Bandiéry de Laval jugeait déjà douteuse en 1791. La fontaine requise devait être démontée avec le plus grand soin: chaque pierre avant la dépose fut numérotée pour pouvoir remettre en place. Les ouvriers entreposèrent les matériaux dans "une enceinte en planche construite à cet effet sur le quai" pour prévenir toute soustraction et toute dégradation ". Durand précisa que si l'on pouvait reconstruire le fût de la colonne dans la même position, il fallait être surhaussé. Étaient également prévus pour le fût fournitures de mortier, grattage et badigeonnage. Le soubassement fut reconstruit à l'identique et l '

Le 28 avril 1827, le préfet, M. d'Haussez, renvoya au maire André-Guy-Victor du Harne l, le devis établi par Durand pour les fontaines de la Grave revêtu de son acceptation, persuadé que "ces réparations seront plus profitables à la ville que celles déjà exécutées à la fontaine de l'Or. Durand soucieux du bon état des fontaines avait prévu de faire transporter les marches de démolition à la fontaine Bouquière pour emparer l'escalier. (voir: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-bouquiere ) L'adjudicataire de ces travaux de restauration, le sieur Bachet , acheva ces ouvrages le 7 septembre 1827. Des travaux supplémentaires s'ajoutèrent au devis prévu prévu, il intéressé:

1 .: de la fourniture, transport et forage des pierres dures pour les mufles de lionnes de la fontaine de la Grave

2.: d'un massif en pierre de Bourg, de peu d'importance dont la nécessité ne peut être reconnue qu'après la démolition de la fontaine de la Grave, en raison de la maçonnerie supérieure qui cachait celle de dessous;

3.: quelques travaux légers pour le déplacement de la pompe de la fontaine de la tombe qui fut prescrit par Monsieur Lucadou après l'adoption des devis;

4.: de la façon d'un bassin en pierre dure, exécuté avec de vieux matériaux liés à la ville "

Tout comme les bassins qui recevaient les eaux de la fontaine, les mufles de lionnes par lesquels elles s'écoulaient durent être refaits à cette date. Les pierres dures furent transportées par l'entrepreneur chez le sculpteur pour qu'il puisse réaliser les "mascarons". L'artiste italien Florent Bonino demanda 280 F. pour "avoir sculpté quatre têtes de lion dans l'esprit égyptien". Dès lors, les murets et les escaliers de la fontaine disparurent, les croissants entrecroisés, emblème de Bordeaux, remplacèrent sur le tore les faces de lionnes qui furent placées sur le piédestal comme l'indique le dessin d'Auguste Bordes réalisé vers 1834. La fontaine n'ayant pas encore perdu son caractère utilitaire, les vasques demeurèrent.

Divers travaux d'entretien durent être effectués au cours des années suivantes. En 1834 des travaux de maçonnerie furent entrepris pour refaire le regard de la fontaine. En 1837, il fallut prendre en compte la pétition des habitants des quartiers de la Grave et de la Font de l'Or qui se plaignaient du mauvais état des aqueducs, de la suppression du trop-plein de ces 2 fontaines et de leurs tuyaux défectueux qui causaient des infiltrations d'eau dans les caves. De nouvelles réclamations furent présentées en 1852 : durant 3 ou 4 jours elle fonctionna mal puis cessa complètement de fournir de l'eau. Jouis, le directeur de la Fontaine de l'Or fut chargé d'y remédier...


  • L'ENLÈVEMENT ET RELÈVEMENT DE LA FONTAINE

Le 15 août 1857, la décision de faire une amenée des eaux du Taillan — décret du 7 juin 1852 de Napoléon III déclara l’œuvre d'utilité — nécessitant la construction d'un aqueduc de 11 676 m de long et du réservoir de la rue Paulin, rendit obsolète la Font de l'Or. En 1884, la surélévation du sol du quai de la Grave et de ses abords par l'administration des Ponts et Chaussées impliqua l'exhaussement de la fontaine— enterrée, à cause de ces aménagements, de 0,70 m — mais également du bureau d'octroi, des lieux d'aisance et de la morgue. Selon la délibération du Conseil municipal du 1 er juillet 1884, la fontaine devait être relevée d'un seul bloc.

L'architecte des bâtiments communaux, Marius Faget (1833-1916. Architecte qui construisit également juste à côté le Cirque de la Grave...Voir en bas de page...) qui ne trouva pas d’entrepreneur de charpenterie voulant exécuter le travail, proposa donc le 11 mai 1885 au Maire de la démolir pierre à pierre puis de la reconstruire avec les mêmes matériaux en suivant des précautions similaires à celles suivies quelques années auparavant par l'architecte Durand: chaque pierre devait être marquée et repérée suivant un plan d'appareil établi pour chaque assise puis soigneusement emmagasinée assise par assise. Marius Faget transmit un nouveau devis comprenant la démolition et la reconstruction le 11 mai 1885 où il prévoyait 3200 francs pour la maçonnerie et la sculpture.

Néanmoins le conseil d'administration consulté sur ces nouvelles propositions opta encore pour le soulèvement, conformément à la délibération du ter juillet 1884, et le maire invita Faget à procéder à ce travail dans les plus brefs délais . Seul l'entrepreneur Salmon, "outillé d'une manière toute spéciale", offrit de les exécuter moyennant 5 000 F. Compte tenu du coût des "travaux de maçonnerie à exécuter en sous-œuvre avec les plus grandes difficultés", soulever la fontaine supposait des frais considérables. Dans un courrier du 6 juillet 1885 adressé au maire, l'architecte soulignait que la somme à prévoir pour cette opération excédait largement le crédit ouvert, en outre cette opération n'était pas sans risques : "Je dois vous faire remarquer que la fontaine Gabriel est creuse à l'intérieur avec une baie pour accéder à ce creux, que son fût est bâti en pierres de Bourg d'échantillon marchand, c'est-à-dire avec des matériaux de faibles dimensions fortement affinées pour les cannelures et que, par conséquent, la moindre déviation de la ligne verticale peut en amener la complète destruction tout en mettant en danger la vie des ouvriers. En outre, il résulte des renseignements qui m'ont été fournis que la fontaine Gabriel est déjà fortement enterrée et que, pour la rétablir dans son état primitif, et par conséquent lui donner sa valeur artistique, il faut rétablir les marches qui donnaient accès, alors ce n'est plus de 0m80 ou 0m90 qu'il faut la soulever mais de 1m50 à 2m ce qui est à peu près impossible. Enfin, j'ajoute que pour soulever cette masse hétérogène et d'équilibre instable, il ne peut être pris de point d'appui que sur un terrain que tout le monde connaît et qui n'est composé que de débris de la ville et de vase apportée par le fleuve".

Toutes ces raisons motivaient l'architecte à soumettre de nouveau la démolition et non l'exhaussement de la fontaine, ne croyant pas qu'il ait lieu de faire tant de dépense, ni d'exposer une œuvre de valeur à la destruction et encore moins la vie d'ouvriers pour accomplir un tour de force qui a des précédents assez nombreux alors qu'il s agit d'une translation horizontale ou quasi-horizontale mais qui n'a qu'un précédent.

Malgré toutes ces difficultés, les membres du Conseil municipal, convaincus de la valeur intrinsèque de cette œuvre — sans doute car ils l'attribuèrent par erreur à Gabriel, désirèrent comme la Commission des Travaux Publics le suggérait, le "relèvement en bloc". La soumission de l'entrepreneur en charpenterie bordelais, A. Cerf, du 12 février 1886 fut acceptée. Il s'engageait à procéder au relèvement de la fontaine : le cippe, compris son socle composé de quatre assises, devait être soulevé à 1,50 m afin de Permettre de rebâtir la base au niveau des terrassements du quai puis le descendre à son non eau définitif. Le massif des fondations devait être rétabli par les soins de la Ville.

Cette fontaine a été classée monument historique en 1925.

Dans les années 70-80, on peut apercevoir la fontaine, isolée dans un îlot de verdure en étau entre les bretelles d'accès aux quais et celles du pont de pierre. Dès lors pas/peu accessible à pieds, elle faisait plus office de monument de décoration...

Pendant la construction du parking souterrain quai des Salinières en 2003, la fontaine de la grave avait été enlevée durant 4 ans. Plus les "travaux" traînaient, plus elle risquait ne pas réapparaître, malgré les promesses officielles. Ce temps qui passe, et qui, sans les efforts d'une association, avait déjà failli coûter la vie aux chevaux des Girondins (détails ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux//monument-aux-girondins/les-bronzes-pdt-2nde-guerre), et menacé quelque temps la fontaine de la Grave.

L'architecte créateur n'en croirait pas ses yeux: la fontaine de la tombe, quai des Salinières, qu'il avait conçu en 1788 pour résoudre les problèmes d'eau à Bordeaux fonctionne à nouveau. Grâce aux principaux experts de l'entreprise TMH et l'architecte des monuments historiques Anastase Lelié, la voici enfin telle que dessinée initialement. Son environnement a lui aussi bien changé et elle est désormais au point de départ d'un espace promenade ombragé et fleuri ...

L'architecte Pierre Dardan,en charge des travaux du (des) bassin(s), se trouvera en conflit avec la Jurade. Cette dernière lui aurait demandé, après premier devis et premiers travaux, de déplacer ce bassin plus avant dans la Garonne et ainsi entraînant plus de frais pour l'entrepreneur. Il en découlera procès et/ou médiation auprès de l'Intendant de Guyenne.

La partie rouge du plan est celle où l'on veut que le bassin soit avancé. On peut voir deux lignes/traits noirs symbolisant ce qu'on appelle aqueduc. Celui de gauche est pour la décharge/écoulement des eaux de la fontaine. Celui du milieu reçoit "les eaux pluviales et les immondices de la ville" depuis "l'intérieur du mur" côté Porte de la Grave. On peut voir les différents niveaux de la Garonne : pleine mer / basse mer.

http://www.occurrence-photographie.fr/drone-by-droniryc« Occurrence Cyril Cosson photographie » (Tous droits réservés)


  • M'ENFIN !?

ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

  • LE "POTEAU ROSE" 😊

En 1751, les Jurats de Bordeaux, pour construire la nouvelle porte des Salinières, accordèrent la permission de déplacer le Pau de Sainte-Catherine pour le transporter sur le quai de la Grave, à l'endroit où se trouve actuellement la fontaine. Il fut détruit à l'époque de la Révolution.On appelait de ce nom un poteau fixé en terre supportant une espèce de niche avec une large toiture en bois. Une petite statue de Sainte-Catherine était placé dans la niche; les marins avaient une grande dévotion envers la sainte. Un tronc était disposé pour recevoir leurs offrandes qui étaient affectées à une chapellenie de l'église Saint-Michel.

  • " QUEL CIRQUE ... BORDELAIS !!!" 😊

Jean Bory, le directeur des Folies Bordelaises, du Casino de Dax et d’Arcachon, demanda à l’architecte Marius Faget d’entreprendre la construction d’un cirque en bois Quai de la Grave. Les travaux débutèrent le 30 mars 1890, et furent terminés le 1er mai. La façade d’entrée de style néo-classique comprenait deux portes avec un fronton très sobre. A l’intérieur, la piste de 13 mètres était entourée de chaises, de 22 loges, et des premières, deuxièmes et troisièmes galeries. L’orchestre était situé à la hauteur des deuxièmes galeries, au-dessus de l’entrée des artistes. Comme au Nouveau Cirque de Paris, la piste se transformait en bassin nautique de 3 mètres de profondeur.

Pour inaugurer, en mai 1890, son Cirque Bordelais, appelé aussi Cirque de la Grave, Jean Bory monta un spectacle composé d’une première partie de cirque traditionnel. Se distinguaient Miss Jenny, la sémillante écuyère sur son cheval Amiral, Lucien Loyal dans son numéro du jockey d’Epsom, Juan Caïcedo qui tournait le saut périlleux sur le fil d’Archal, et le clown Billy Hayden. En deuxième partie, on assistait à une grande pantomime nautique intitulée La grenouillère de la Baranquine. En août, on joua une autre bouffonnerie aquatique, La Noce d’Auguste, avec les clowns Lacombe et Decock. L’année suivante Jean Bory confia la direction à Michaela Alegria qui présenta son Cirque de Barcelone. La pantomime s’appelait La Foire à Séville, prétexte à des courses de taureaux. Cette même année, Lucien et son frère Paul Loyal revinrent au Cirque Bordelais, et en profitèrent pour se marier tous deux avec les écuyères de renom, Virginie et Augusta Ducos.

L’année 1908 vit la fin de l’exploitation du Cirque de la Grave, avec Cristiani comme directeur. Cette imposante construction en bois qui faisait la fierté des Bordelais, fut démolie en juin 1909, par l’entreprise Touraille et Peperiot.

Le Grand Hippodrome de Bordeaux et le Cirque Bordelais subirent la concurrence d’autres établissements de spectacle du même genre.

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  • " UN MARCHÉ SANS JOUVENCE : LE MARCHÉ NEUF ... OU ON VEND DU "VIEUX" 😊

Sur le Quai entre le pavillon de la police et la fontaine de la Grave le lundi et le mardi depuis le lever jusqu’au coucher du soleil...

journal/la-petite-gironde/6-fevrier-1875
journal/la-petite-gironde/12-janvier-1927
journal/la-petite-gironde/27-juin-1925
journal/la-petite-gironde/10-juillet-1933
  • " VISION D'ANTAN DES ABORDS DE LA FONTAINE... " 😊

  • "Comme disaient les 3 Frères: un Kundelich... De l'Art Content-pour-rien..." 😊

La Fontaine de la Grave vue à travers une sculpture de Bernar Venet. Ou l’œil de Sauron, on ne sait pas trop ...😊

Archives Sud-Ouest du Mercredi 22 novembre 2006
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> Création de la page & publication: 7 Février 20. Posté le même jour sous pseudo "Djé Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post