FONTAINE DE BROUSSE — FONTAINE RIVIÈRE — FONTAINE LAGRANGE

SOURCE DUBLAN — SOURCE BAILLON — FONT DEGUS

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  • QUOI:

  1. FONTAINE DE BROUSSE / FONTAINE LABROUSSE / RÉSERVOIR DE BROUSSE / FONTAINE DUFAU / FONTAINE DUFFAU / "Source des Chartrons"/ Source LASEPPE / Source LASSEPPE / Source LA SEPPE, Source TIVOLI / Source TIVOLY

  2. FONTAINE RIVIÈRE / FONTAINE DE SALLEBERT / FONTAINE DE SALEBERT/ FONTAINE DE SALABERT / SOURCE LAVOIR DE LUZE

  3. SOURCE DUBLAN / SOURCE DU BLAN / SOURCE DUBLANC

  4. FONTAINE LAGRANGE / Source Lagrange

  5. SOURCE BAILLON / Source Laroche

  6. FONT DEGUS / FONTAINE DEGUS


  • OÙ: A proximitĂ© du Jardin Public: Quartier Saint Seurin - FondaudĂšge

> ÉTAT: Disparues.

  • COMBIEN: 6 exemplaires.

  • POURQUOI: fournir aux habitants l'eau nĂ©cessaire Ă  leur alimentation.

  • LOCALISATION

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  • CONTEXTE

Les terrains aujourd'hui occupés au nord par le Jardin Public, les rues Lagrange et, Laseppe, au sud par la Chartreuse, ne représentent alors que la palud, terre humide et marécageuse, qui pressait le quartier de sa ceinture, aussi hostile à l'homme que celui-ci lui est accueillant. Ils lui constituaient une limite, ainsi que les sources et les ruisseaux qui le bordaient ou qui descendaient de ses flancs.

Le quartier Saint-Seurin était déjà exceptionnellement favorisé par son altitude; il avait des sources capables de fournir à ses habitants l'eau nécessaire à leur alimentation. Il avait aussi pour lui son sol sec, sablonneux, dont la nature n'a pas peu contribué à sa salubrité. C'est par l'eau, en effet, que se transmettent la plupart des maladies, mais par l'eau marécageuse et stagnante. Le sable, en filtrant l'eau, lui assure une grande pureté; il la rend bonne à boire. Et sous la couche légÚre des graves, on pouvait atteindre l'eau facilement.

Ces sources faisaient partie d'une grande nappe d'eau qui s'Ă©tend sous le sol de ce quartier Ă  3 ou 4 mĂštres de profondeur.

En 1755, il s’établit Ă  Bordeaux des marchands porteurs d’eau qui livrĂšrent Ă  domicile les eaux de l’ancienne fontaine de Figuereau (dĂ©crite sur ce site : ICI), transportĂ©es dans des tonnes. Plus tard furent dĂ©couvertes les sources de Laseppe (Tivoli) et de Lagrange, que l’on utilisa de la mĂȘme maniĂšre. En 1836, la tonne, du contenu de 2 barriques, se payait 1,75fr, et l’annuitĂ© que touchaient les marchands d’eau s’élevait Ă  plus de 250 000 francs. Ce commerce se continua jusqu’en 1857 environ, pĂ©riode Ă  laquelle les eaux du Taillan furent distribuĂ©es Ă  Bordeaux


  • FONTAINE DE BROUSSE / FONTAINE LABROUSSE / RÉSERVOIR DE BROUSSE / FONTAINE DUFAU / FONTAINE DUFFAU / "Source des Chartrons"/ Source LASEPPE / Source LASSEPPE / Source LA SEPPE, Source TIVOLI / Source TIVOLY

Source des Chartrons, dite aussi de Dufau/Duffau, puis devenue "fontaine de Brousse", située à l'angle des rues de la Source et de Laseppe, alimenta une soixantaine d'années les habitants des Chartrons. Débit constaté de 3 à 7 pouces. Rétablie une fois pas l'ingénieur Geyer de la Rochette (1703), ensuite par le Sieur Pétarade, ingénieur des eaux artificielles de Pau (1716), puis par Brien (1739).

Elle appartint ainsi successivement aux sieurs (Jean?) Dufau et Brousse. Un sieur Antoine Brousse (sans doute le propriétaire de cette fontaine), maßtre tisserand, demeurait rue FondaudÚge et exerçait, en 1757, les fonctions de dizainier, emploi dans lequel il fui remplacé par le sieur Jean Maubourguet.

La source Duffau, fournissait aussi jadis un lavoir voisin, situé dans l'ancien jardin de Couralet. Une cannelle en fonte se voyait encore à ce moment-la.

Cette source dite Laseppe ou de Tivoli/Tivoly appartenait, sous le second Empire, à M. Fauré, adjoint au maire. Le 16 janvier 1856, autorisation fut demandée d'inscrire le susdit nom sur les tonnes qui en distribuaient le produit. Comme l'on indique que cette source se trouvait alors à proximité du lavoir de la Veuve Debusset (arch. mun. v. 68).

Extrait: Ayant procĂ©dĂ© Ă  la visite du rĂ©servoir de Brousse » — consignent les commissaires — « ... Ă©tabli autrefois pour la conduite des eaux Ă  la fontaine des Chartrons... nous l'avons trouvĂ© bĂąti en pierre
 Et plus loin : « A l'extĂ©rieur — vers le levant — s'aperçoit une citerne placĂ©e Ă  trois pieds et demie au-dessous du chemin public (rue Lasseppe), mesurant : quatre pieds de largeur sur cinq de longueur oĂč l'eau bouillonnait. » Remarque fut faite de ce que "les eaux et immondices du chemin supĂ©rieur dĂ©coulaient dans ladite citerne..." Le canal d'Ă©vacuation, constituĂ© par un simple fossĂ©, manquait totalement d'Ă©coulement d'autant qu'il Ă©tait Ă  peu prĂšs obstruĂ© par de la vase. InterrogĂ©es par le substitut Laloubie, plusieurs personnes dĂ©clarĂšrent que chaque matin, l'une ou l'autre procĂ©dait au nettoiement de l'entrĂ©e de la susdite citerne afin d'Ă©viter, dans une certaine mesure, l'engorgement total du canal

Extrait:Les tonnes stationnant à Figueyreau furent trouvées, à part celle portant le n° 3, « en état, et ne décelant aucune odeur... » Par contre, au regard de Brousse, la tonne n° 33 « présentait une odeur fétide ».

  • FONTAINE RIVIÈRE / FONTAINE DE SALLEBERT / FONTAINE DE SALEBERT/ FONTAINE DE SALABERT / SOURCE LAVOIR DE LUZE

La source de RiviĂšre alimentait un important Lavoir au bas de la propriĂ©tĂ© de l’HĂŽtel de Luze. Elle Ă©tait en 1739 la propriĂ©tĂ© de Melle Forlin. DĂ©bit minimum 8 pouces.

On y avait mĂȘme formĂ©, Ă  grands frais, un Ă©tablissement pour le blanchissage du linge.

Le chemin de Sallebert était aussi nommé Chemin de la Vache...

(Note: 2personnes; Jean et Vincent Crozilhac Ă©taient dits Jean et Vincent "Sallebert"...)

  • SOURCE DUBLAN / SOURCE DU BLAN / SOURCE DUBLANC

La source Dublan était la plus importante de toutes par son débit. Elle appartenait en 1739 à M. Blanc, marchand drapier, située à l'extrémité de la rue Mandron. Elle servait à la fabrication de la glace artificielle et à l'entretien de nombreuses cressonniÚres. Le débit de 73 pouces, indiqué dans le Mémoire de 1787, est toutefois exagéré...

  • Font Degus

Guilhem lo velh (le vieux), et son neveu, Pey, exercent la mĂȘme fonction. Tous possĂšdent des vignes dans la paroisse Saint-Seurin. Guilhem dĂ©tient trois parcelles de vigne au plantier de Font Degus. Reconnaissance pour une terre dans les graves de Bordeaux, « au loc apperat a Font Degus , (6 septembre 1417)...

  • FONTAINE LAGRANGE / Source Lagrange

La source Lagrange Ă©tablie en 1773, est assez voisine de celle de Figuereau pour avoir la mĂȘme origine. La fontaine Lagrange Ă©tait nettement indiquĂ©e au centre de l'emplacement acquis sur les terrains de l'ancienne PĂ©piniĂšre...

Un certain sieur Lagrange, demeurant rue du Pas-Saint- Georges, oĂč il exerçait la profession de maĂźtre sellier, imbu de l'esprit de spĂ©culation songea, au moment de la RĂ©volution, Ă  acquĂ©rir du terrain dans le quartier naissant, situĂ© Ă  l'ouest du Jardin Public. Avait-il eu son attention attirĂ©e par l'insuffisance de la fontaine de Figuereau — eu Ă©gard au nombre sans cesse croissant des tonnes qui distribuaient son produit par la ville, et par la prĂ©sence de nombreux points d'eau autour du lieu oĂč elle sourdait ? Toujours est-il que Lagrange se rendit acquĂ©reur :

1° D'un enclos, délimité par les rues Laroche, Henry Collignon et de l'Arsenal. Premier voisin de la fontaine de Figuereau, Lagrange pouvait se rendre aisément compte de la notoriété de ce point d'eau, désavantagé par contre par la faiblesse de son débit : à peine 140 mÚtres cubes par jour et des difficultés de son accÚs...

2° D'un emplacement situé plus à l'est, en bordure du chemin de la Grange.

DĂšs qu'il fut en possession du premier lot, Lagrange se mit Ă  pratiquer des sondages sur diffĂ©rents points de son emplacement. Sans tarder parut une fort belle source, distante de moins de 30 toises de la fontaine de Figuereau. La mise Ă  jour d’une source donnant plus du double de celle de Figuereau fut une premiĂšre espĂ©rance.

Il jeta le regard sur un second emplacement distant d’environ 300 toises du premier et dĂ©pendant de l’ancienne pĂ©piniĂšre du jardin public. Dans le moment, un ingĂ©nieur hydraulique connu, le sieur Lobgeois Ă©tudiait plusieurs sources environnant Bordeaux Entre les mains du pharmacien Alphonse, Lobgeois dĂ©pose son MĂ©moire relatif Ă  l'Ă©tablissement d'un plus grand nombre de fontaines publiques dans la ville, cl faubourgs de Bordeaux'' Ce document prĂ©conisait : 1° L'abandon de la Font de l'Or; 2° L'utilisation partielle de la fontaine de Figueyreau et sources.

DĂšs que le maĂźtre sellier eut connaissance des travaux auxquels se livrait Lobgeois , il se met en rapport avec lui, le charge d'examiner sa source et d'en opĂ©rer un jaugeage exact. Lagrange avise aussitĂŽt la municipalitĂ© de sa dĂ©couverte. Il insiste. C'Ă©tait sa maniĂšre, trĂšs bonne parfois. L'Ă©dilitĂ© dĂ©cide de dĂ©lĂ©guer plusieurs de ses membres qui, le 25 aoĂ»t 1790, se rendent dans l'enclos de la rue de l'Arsenal. Un dĂ©bit de 16 pouces est constatĂ©. C'est plus du double de celui de Figuereau. Le liquide fourni provenant de la mĂȘme origine, — de cette vaste nappe souterraine mais peu profonde, qui rĂšgne dans tout ce quartier — a chance d'ĂȘtre de bonne qualitĂ©. Pensant arriver Ă  ses fins sans tarder, Lagrange se met en mesure d'Ă©tablir des murs de soutĂšnement, pour maintenir le rĂ©servoir oĂč sera concentrĂ© le liquide fourni. Pour ce il fait fouiller la terre autour de la source mise Ă  jour prĂ©cĂ©demment. A moins de 25 pas de distance va se montrer un nouveau bouillon, indĂ©pendant du premier et qui fournira 8 pouces. C'est la fortune en perspective. Il n'y a plus qu'Ă  savoir manƓuvrer. Lagrange n'y manquera pas. Entre temps, le pharmacien Alphonse Ă©tait devenu officier municipal. On le charge de fournir un rapport sur la source du sieur Lagrange. Celui-ci est dĂ©posĂ© le 30 novembre 1791. Mais le champ d'action s'est Ă©largi. Outre les qualitĂ©s accordĂ©es justement Ă  ce nouveau point d'eau, le rapporteur propose de permettre audit sieur de conduire ses eaux... jusqu'Ă  son emplacement de l'ancienne PĂ©piniĂšre. Pour ce il s'agit d'Ă©tablir une canalisation «par le chemin qui va de Figueyreau au Jardin Public(En empruntant le chemin de Figuereau.)... » MalgrĂ© les conditions de sĂ©curitĂ©, proposĂ©es et acceptĂ©es par avance, l'AssemblĂ©e municipale jugea utile de renvoyer l'affaire, pour examen, Ă  MM. Bonfin, Lhote, architectes; Brion et Thiac, fontainiers de la Ville. L'ingĂ©nieur Lobgeois Ă©tait acceptĂ© pour reprĂ©senter les intĂ©rĂȘts de Lagrange. Les experts ci-dessus dĂ©signĂ©s ne se hĂątĂšrent point. Plus d'une annĂ©e se passera avant le dĂ©pĂŽt de leurs conclusions. L'avis donnĂ© le 3 novembre 1792 est nettement dĂ©favorable a dĂ©marche tentĂ©e par Lagrange de vendre son eau, de l'enclos de la rue de l'Arsenal, au public bordelais n'avait pas eu plus de succĂšs. Peu importe, la tĂ©nacitĂ© du maĂźtre sellier, finira un jour — aprĂšs bien des annĂ©es et des dĂ©marches de tous ordres — par ĂȘtre rĂ©compensĂ©e.

Pour le moment l'Ă©dilitĂ© bordelaise songe Ă  amĂ©liorer les conditions de viabilitĂ© du quartier- La rue Laporte actuelle est tracĂ©e. L'allĂ©e des Noyers est dĂ©gagĂ©e par l'abattage d'une soixantaine d'arbres de cette essence4. Le chemin de Figueyreau va ĂȘtre redressĂ©. Le 1er octobre la MunicipalitĂ© envoie au district son arrĂȘtĂ© du 23 septembre, relatif Ă  cette question1, auquel fut mĂȘlĂ© quelque peu l'architecte Clochard2. Toutefois, avec le rĂ©gime rĂ©volutionnaire se montre la phase peut-ĂȘtre la plus critique que la ville de Bordeaux ail connue, concernant les services de distribution d'eau. Le maximum sera atteint en l'an II. AccablĂ© de plaintes, lui parvenant sans cesse et de tous cĂŽtĂ©s, le maire, Pierre Thomas, publie le lpr thermidor (29 juillet 1794), un arrĂȘtĂ© enjoignant aux porteurs d'eau de se promener constamment et de passer « avec leurs tonnes pleines de bonne eau — aussy propre que se pourra — dans toutes les rues de la commune — afin » est-il consignĂ© « que les citoyens puissent se procurer de l'eau pendant la suspension du cours des fontaines.

En Juillet 1799 le sieur Turie, propriĂ©taire au 71 rue Laroche (ancien numĂ©rotage) se plaignait que « depuis l’établissement d’un puisard avec jeu de mĂ©canique dans l’enclos du sieur Lagrange, il n’y a plus d’eau ni dans son lavoir ni dans son ruisseau
 »

L’armateur Jacques Conte achĂšte en 1801, moyennant 80 000 francs, la fontaine Lagrange, aux abords de l'actuelle rue de l'Arsenal. Il constitue alors avec son vendeur, Guillaume Moreau Lagrange, une sociĂ©tĂ© pour la rĂ©gie et administration de la dite fontaine et de son lavoir, Ă  des conditions particuliĂšrement avantageuses pour ce dernier. Les annĂ©es 1801-1804 marquent un tournant dans sa carriĂšre et un retrait progressif mais certain du devant de la scĂšne. L'armateur, proche de la cinquantaine, a dĂ©jĂ  diversifiĂ© ses investissements. Sous l'Empire, il n'armera pas de corsaires et prend peu Ă  peu ses distances avec le monde maritime et se tourne vers la terre et une recherche de la respectabilitĂ©.

  • SOURCE DE BAILLON / SOURCE DE LAROCHE

Source de Baillon située rue Laroche. Le débit variait de 1/2pouce à 2 pouces.

Une source dit Laroche, avait Ă©tĂ© mise Ă  jour le 20 avril 1839 au milieu d’un terrain situĂ© au N°175 de l’allĂ©e des Noyers (ancien numĂ©rotage). Le propriĂ©taire Ă©tait le sieur Isnard. DĂ©sireux de tirer profit de sa source, il l’avait faite analyser par le chimiste Magouty qui la dĂ©clara « limpide, sans odeur ni saveur »

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> CrĂ©ation de la page & publication: 14 DĂ©cembre 2018. PostĂ© le mĂȘme jour sous pseudo "DjĂ© Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post